Une vicomtale visite

Une petite voiture, tirée par un seul cheval, fit halte devant la demeure du lieutenant de police de Vienne. La porte était frappée des armes léopardées de Maubec. Le cocher descendit prestement, frappa vivement à la porte et annonça d'une voix forte et claire.

La Vicomtesse de Maubec, Francesca-Amalya d'Avencourt pour le lieutenant Bréhamont !

A l'intérieur de l'attelage, la jeune femme soupira. Elle avait du mal à s'habituer au protocole et à l'étiquette qui étaient récemment devenus plus pesants encore qu'auparavant.

Le cocher lui tendit la main pour l'aider à sortir de la voiture. Elle ajusta sa longue cape de velours bleue puis s'avança vers la porte.

Plongé dans une affaire compliquée de brigandage, Brehamont fut attiré par le bruit d'une petite voiture attelée d'un seul cheval. Ne prétant pas attention de suite, nombre de carioles, charettes et autres moyens de transports passant à proximité, il se remit à la plume et à l'encrier.Le bruit cessant, il s'appliquait à orner le parchemin d'une écriture lisible et sans tâche.

Soudain, le tirant de son travail, une voix grave se fit entendre:

"La Vicomtesse de Maubec, Francesca-Amalya d'Avencourt pour le lieutenant Bréhamont !"

Ne prétant plus attention à son travail, il se relevait de son siège et descendit l'escalier le plus vite possible. Pas question de faire attendre son ami devant la porte. Tout en se dirigeant vers l'entrée, il se dit que l'annonce du cocher avait du la mettre à l'aise au possible.Demi sourire sur les lèvres, il ouvrit la porte pour acceuillir son ami comme il se devait.

Frey.........Mon amie, quel plaisir de te voir enfin chez moi. Entre je t'en pris, comment te portes tu? Lui montrant l'escalier Si cela ne t'effraie point, nous allons nous installer dans le grand salon.

Il était tard lorsque l'on vint tambouriner discrètement à la porte du lieutenant de la maréchaussée de Vienne.

Derrière la porte, se trouvait Freyelda, emmitouflée dans une cape de velours noir. Elle avait les traits tirés et son regard était complètement vide. Elle semblait éteinte.

Bréhamont... c'est Frey... ouvre-moi, je t'en supplie...

Assoupis sur son bureau, comme de nombreux soirs ou il rédigeait ses rapports, Brehammont fut surpris par un discdret tambourrinage à sa porte. Ouvrant les yeux, il regarde par une des fenêtres du salon......La pénombre ne laissait rien transparraitre. Qui pouvait bien .....a cette heure ci......Encore une nuit de patrouille sans doute, des problèmes à régler.......Soudain, a travers ces coups frappés sur sa porte, il entendit une petite voix à demie étouffée. Pas de doute, il sagit bien de son amie la Vicomtesse et sans perdre un instant, les escaliers furent dévalés à la vitesse d'une charge de cavalerie..........Il ouvre la porte, se faisant une joie d'acceuillir Freyelda en sa demeure, mais la personne qu'il vit devant lui coupa court à sa gaietée de coeur. Elle était là, le regard vide comme si toutes ses larmes avaient été taries. Pas même une réaction à la présence de son ami, qui lui tend la une main pour l'inviter à entrer......

Allons entre ma chère amie........montons au salon, tu me diras une fois assise ce qui se passe.

Une démarche hésitante, un visage inexpressif.......Rien de tout cela ne ressemblait à Freyelda. Mais que pouvait il bien se passer...........